Accueil



Les Comités
Actualité

Historique du TMB d'Havré Ghislage, Les Bruyères, Obourg
TMB : centre de Tri Mécanique et de Bio-méthanisation

L'installation du Centre de tri d'Havré, n'a jamais été appréciée, ni voulue par les riverains : en cause les odeurs qu'ils prévoyaient et qu'ils subissent maintenant : régulièrement, parmi d'autres nuisances... le monde politique l'a imposé, envers et contre tous, les différents partenaires et gestionnaires n'ont jamais réussi à faire fonctionner correctement ce machin.

  date   ce qui a fait actualité
  juillet  
2013
  Le Ministre HENRY a validé le permis unique     ==>   « ECOTHON »   :   le compte-à-rebours a commencé !
  Mai  
2013
 
50 minutes pour convaincre   -   le CCAT change d'avis
  ==>   Carnet de voyages du Comité de Défense des Bruyères  => 16 étapes  -   Lettre ouverte d'Éric Dubois
  Mars  
2013
 
lancement de l'opération ==> « ECOTHON »   -   le point sur l'opération

Réunion publique du jeudi 7 mars, l'annonce   -   Résumé de la Réunion publique 7/03/2103
communiqué de presse , on en parle dans la Province   -   sur le blog Havré Obourg Saint-Denis
Le permis Unique : les recours des Riverains, d'HYGEA !
 
  Février  
  Janvier  
2013
  Ville de Mons : le PU, la décision     (Procédure pour envoyer un recours, c'est terminé)     Courrier : le dysfonctionnement du ramassage des poubelles
le PU, ce qu'en disent les comités   -   Écopole : le Collège donne son avis !   -   le PU ou permis unique   préalable et sous conditions
  15/10  
2012
 
    "Le CWEDD rend son avis, le Comité des Bruyères critique !" novembre 2012
  l'avis du CWEDD   -   le courrier réponse du comité au CWEDD.

Le CWEDD rend son avis, le Comité des Bruyères critique !
Le comité wallon pour l’environnement et le développement durable a rendu son avis sur le projet HYGEA en septembre dernier… sans aucune critique objective de ce projet ! Le Comité de Défense des Bruyères a pris connaissance de cet avis, l’a analysé et a vivement réagi par courrier, regrettant d’une part le manque de connaissance historique et technique du dossier et d’autre part, le mode de fonctionnement de ce comité. Une copie de ce courrier a également été adressée au Ministre Henry, dont dépend le CWEDD.

  12/09  
2012
 
    Courriers des comités en réponse à l'enquête publique Septembre 2012
  Les Observations du Comité d'Accompagnement (en PDF)   -   Remarques de J. Liènard sur l'Etude d'Incidences   -   Intervention du C.D.B. auprès de la C.R.A.T."

lettre envoyée au Collège et Bourgmestre de la ville de Mons

Comité des Bruyères
Rue des Bruyères, 9
7034 OBOURG
Obourg, le 12 septembre 2012 
  A Monsieur le Bourgmestre
A Mesdames et Messieurs les Membres du Collège
Ville de Mons
Concerne :
remarques relatives à l’étude d’incidences du projet Hygea

Monsieur le Bourgmestre,
      Mesdames et Messieurs les Echevins,



Comme vous le savez, notre comité agit, depuis 1995, pour la défense des intérêts du cadre de vie des habitants d’Obourg, de Ghislage et des environs.

Après analyse de l’étude d’incidences, notre conclusion est que le projet d’HYGEA appelé « ECOPÔlE », s’il est développé sur le site dit du « Champ de Ghislage », aura un impact catastrophique sur le bien-être des riverains. Rappelons que l’étude d’incidences de 1995 pour le projet « ITRADEC » faisait déjà état de 760 habitants dans un rayon de 500 mètres autour de l’usine. Cette population n’a, pour le moins, pas diminué mais la nouvelle étude d’incidences s’est limitée à recenser les riverains à seulement 100 mètres du projet. Nous dénonçons là une première tentative de minimiser les nuisances subies.

Nous regrettons également qu’une analyse des risques concernant l’unité de bio-méthanisation n’apparaisse pas dans l’étude. Nous avons transmis à l’auteur un rapport sur le danger d’explosivité de ce type d’installation. Elle figure dans les annexes de l’étude.

En 1999, Didier Donfut, alors porteur du projet et Président de l’Intercommunale ITRADEC a assuré à plusieurs reprises aux riverains du site qu’ils n’auraient à subir « Ni bruit, ni odeurs, ni fumées ». Cette usine n’a jamais fonctionné correctement et son process fut un échec. Pour rappel, en 2006, 77% des ordures collectées et triées terminaient en décharge. Quant aux nuisances, elles furent régulières et insupportables au point de devoir se calfeutrer dans les maisons la plupart du temps.

Une autre promesse fut qu’aucun déchet ne serait stocké à l’extérieur des bâtiments et c’est en catimini que les responsables de l’usine demandèrent un permis pour construire une dalle extérieure afin de les y entreposer à l’air libre.

Aujourd’hui, à part le triage qui n’existera plus, il est prévu de rassembler l’ensemble des ordures collectées dans un bâtiment identique au centre de tri. Les auteurs de l’étude d’incidences conseillent de mettre le bâtiment en dépression, de faire passer l’air dans des bio-filtres et d’y associer une turbine d’éolage via une cheminée de sept à douze mètres de haut ! C’est oublier un peu vite que toutes ces techniques ont déjà été réalisées dans le premier projet d’ITRADEC et qu’elles n’ont eu aucune influence sur les odeurs pestilentielles qui se répandaient aux alentours. La seule petite différence réside dans le fait que l’on y ajoute une station de lavage des fumées. En définitive, rien ni personne ne peut affirmer que les nuisances subies par les riverains ne se reproduiront plus !

Mais le nouveau projet ne vise pas uniquement à refaire ce qui se faisait du temps d’ITRADEC. Ce nouveau projet prévoit de multiplier les sources potentielles de nuisances en y ajoutant entre autres, la filière FOST+, le dépôt de l’ensemble des camions et véhicules de la filière, un garage atelier, une station-service, une unité de lavage des fumées et une unité de broyage des déchets encombrants !

Les habitants du quartier des Bruyères sont aujourd'hui victimes d'une accumulation de nuisances. En effet, ils sont cernés d'un côté par les cimenteries, les carrières et bientôt le traitement des boues de dragages, de l'autre par le centre de tri, subissant une série d’agressions dans leur environnement. De plus, le quartier est traversé de nombreuses fois par jour par une noria de camions bruyants et polluants empruntant les autoroutes et la très dangereuse route industrielle. Si le centre de tri doit devenir un écopôle, va-t-on encore nous accabler davantage ? Peut-on accepter que les mêmes personnes doivent assumer tout cela ? Ne peut-on pas partager les nuisances ? Ne peut-on pas, une fois pour toutes, inscrire comme critère prioritaire du choix d'un site l'absence d'habitants dans un rayon de 500 m ? D'autant plus que la centralité du site d'Havré est loin d'être démontrée et que le terrain est trop petit pour un écopôle..."

Par le dépôt d’un projet alternatif en 1996, notre comité avait entrepris une démarche citoyenne. Par la manipulation (saucissonnage du projet) et par le mensonge (fausse déclaration du président de l’IDEA concernant l’option d’une société américaine sur le terrain préconisé dans le zoning nord), notre projet alternatif a été torpillé. Il nous a fallu introduire un recours au Conseil d’Etat et obtenir gain de cause devant cette haute autorité administrative. Cette usine qui a coûté deux fois le prix annoncé a été un fiasco total et un gâchis financier.

Alors que Napoléon, par décret de novembre 1810, a exigé d’éloigner des quartiers d’habitations toutes les manufactures provoquant des odeurs nauséabondes, il se trouve, deux-cents ans plus tard, des responsables politiques pour vouloir imposer une usine à déchets au centre de trois quartiers d’habitations déjà défiguré par ses multiples transformations.

Enfin, nous prétendons que ce terrain est trop petit et qu’il devra être étendu à l’avenir par d’autres unités de recyclage, au fur et à mesure que la technologie le permettra. Ceci pour rencontrer les objectifs du Plan Wallon des Déchets et dans l’esprit du développement durable. Il faut donc profiter qu’aucun denier public n’a encore été investi dans le projet HYGEA pour prendre la bonne décision sur l’implantation du site.

Nous vous demandons dès lors de ne pas appuyer ce projet « Ecopôle » sur le Champ de Ghislage et de demander à l’Intercommunale IDEA de proposer un site alternatif dans le zoning de Ghlin-Baudour.
Il n’y a, aujourd’hui, plus aucun impératif technique qui pourrait justifier de maintenir cette industrie à Ghislage.

Nous sommes bien conscients que des fautes graves ont été commises dans le projet ITRADEC mais
ce n’est pas aux riverains victimes à payer pour les erreurs des décideurs de l’époque d’autant que
ces responsables sont toujours en place, malgré le scandale ITRADEC.
Nous tenons à vous signaler que le Comité des Bruyères est à votre disposition pour vous exposer le point de vue de la population riveraine et vous faire part de son expérience et de ses propositions. Dans l’attente nous vous prions de croire, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les Echevins, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Pour le comité,
Guy Van Craynest
Président
Eric Dubois
Secrétaire
Jean Schils
Trésorier


  04/06  
2012
 
Suite à la réunion intermédiaire du 24 mai dernier dans les locaux d’HYGEA,
  le Comité de Vigilance se réunira le lundi 04 juin 2012 à 19h à la salle de la rue Saint Léger, n° 7, à Ghislage.  

Cette réunion aura pour but :

  • D’accueillir les nouveaux membres du Comité de Vigilance.
  • De faire le point sur ce qui a été présenté par le bureau d’études ARCEA le 24 mai.
  • D’en faire une première analyse et critique.
  • D’informer les participants sur notre nouveau moyen de communication : « Obourg.info »
  • De faire le compte-rendu de la réunion du Comité d’accompagnement de mars 2012.
  • De faire le tour des nuisances actuelles (bruit et odeurs).
  • D’évoquer les points divers.

Nous vous rappelons que le Comité de Vigilance est ouvert à tous les riverains de l’usine HYGEA (ITRADEC), qu’il a été créé pour permettre une plus large représentativité de riverains afin d’aider le Comité d’Accompagnement dans sa mission.
Nous vous y attendons dès lors nombreux !

Pour info, les prochaines réunions du Comité d’Accompagnement se dérouleront les 18 juin, 24 septembre et 17 décembre prochains.

Pour : le Comité de Vigilance,
Yves Roussel Président

Rue des Bruyères 210 L
7034 0bourg
Tél. 065 33 66 09 ou mail


  24/05  
2012

  Résumé de la réunion du 24 mai 2012 chez HYGEA

On a bien senti que Madame Brunelle, nouvelle directrice de l’intercommunale mixte désormais nommée HYGEA, voulait bien faire les choses en organisant cette réunion intermédiaire, non obligatoire à ce stade de la procédure. Son objectif était de tenter d’établir un climat de transparence et de confiance avec les riverains. Nous ne mettons pas en doute sa sincérité mais force est de constater qu’elle n’y est pas parvenue et qu’elle n’y arrivera probablement pas tant le passif d’ITRADEC est désastreux envers les riverains du site.

Un petit constat de départ : l’usine avait été nettoyée. Pas un sac d’ordure visible autour du site. Pas un papier sur les jolies pelouses fraîchement tondues. Il est clair que cela tranche radicalement avec l’image que les riverains peuvent voir habituellement depuis quelques années.

Étaient présents à cette réunion des représentants d’HYGEA, du bureau d’études ARCEA, de la CCAT (Commission consultative d’Aménagement du Territoire), du Comité d’accompagnement, du Comité de Défense des Bruyères, des riverains et Monsieur Hambye, conseiller communal de Mons. Enfin, monsieur Germaux, de Espace Environnement, qui assura le bon déroulement de la réunion. Après une brève présentation, le bureau d’études ARCEA livrait le fruit de son travail aux riverains.

  1. La localisation

    En présentant, quelques semaines à l’avance, les conclusions de l’étude d’incidence réalisées par le bureau d’études ARCEA, les riverains présents, ainsi que les membres du Comité de Défense des Bruyères ont vite déchanté puisque le premier point soulevé concernait l’étude de la localisation du site, avec comme conclusion que le site d’Havré était le meilleur choix possible.

    Nous ne vous cacherons pas que nous nous y attendions mais il nous restait un soupçon d’espoir qu’enfin, l’aspect humain ait enfin été pris en compte par les gestionnaires publics. Mais il n’en est rien et pour cause, les acteurs qui ont amené le projet ITRADEC à Havré sont toujours aux commandes de l’IDEA. Envisager de changer de site aurait été reconnaître qu’ils se sont trompés il y a 17 ans et ces gens-là, tout puissants et loin des nuisances ne commettent jamais d’erreurs

    Bref, comme nous l’avions déjà fait remarquer lors de la conférence de presse faisant suite à la première étude d’incidence de 1997, l’aspect humain n’a absolument pas été pris en compte. Ce sont des techniciens qui ont analysé le dossier et, en bons techniciens, ils ont amené des solutions techniques pour réduire les nuisances que crée l’usine. Rien d’humain dans tout cela !

    On aura ainsi appris que l’aspect centralisation semblait important. Alors, les techniciens du bureau d’études ont techniquement étudié les centres suivant des critères établis. Si on ne tient compte que des déchets entrants, le centre de la Zone HYGEA se trouve au Chemin à Baraques de Mons. Si l’on tient compte des déchets entrants et sortants, le centre se trouve à ST-Ghislain, aux abords de l’ancienne usine « NGK Céramic ».


    Il n’y a plus de place dans le zoning industriel de Ghlin-Baudour !


    Le bureau d’études a aussi étudié le projet alternatif que le Comité de Défense des Bruyères avait déposé en 1995 et qui proposait d’installer cette usine dans le zoning industriel de Ghlin-Baudour et là, tenez-vous bien : « Il n’y a plus de place ! ».

    Le zoning est donc plein d’usines car il n’y a plus aucun terrain d’une superficie minimum de 25 Ha capable d’accueillir l’usine du centre de tri et de bio-méthanisation. Aurait-on construit des dizaines d’usines depuis peu où serait-ce le zoning qui aurait bizarrement rétréci ? Nous ne sommes pas naïfs. C’est à nouveau une tromperie et une manipulation honteuse.

    Et s’il reste bien un ou deux terrains, ils sont malheureusement considérés comme « zone à option », c’est-à-dire que des entreprises envisagent de venir construire prochainement une usine dessus

    Le procédé n’est pas nouveau. On nous a déjà fait le coup à l’époque car il y a 17 ans, le terrain que nous proposions avait aussi été décrété comme une « zone à option » (lettre signée par JF Escarmelle, toujours directeur de l’IDEA). Nous avions alors pris contact avec cette société américaine qui nous avait répondu qu’ils avaient bien eu l’intention de venir implanter une usine dans le zoning mais qu’ils n’étaient plus intéressés et l’avaient spécifié dix ans plus tôt à l’IDEA. Voilà le genre de pratiques sournoises auxquelles nous avons à faire face, encore et toujours !

    D’autres terrains sont envisageables, du côté de St-Ghislain mais ne possèdent pas d’accès autoroutiers pratiques et sont dès lors, non envisagés ! Monsieur Hambye, conseiller communal a bien fait remarquer que si l’on voulait, on pourrait facilement construire une sortie d’autoroute mais cela ne faisait pas partie de l’étude d’incidence réalisée… Encore un élément technique !
     
  2. Les odeurs !

    Pour bien faire les choses, le bureau d’études a fait appel à des « nez » pour analyser la situation. Les « nez », ce sont des gens qui ont un nez spécial, à savoir qu’il est étalonné et « capable de détecter les mauvaises odeurs », nous précisera un membre du bureau d’études. Ne riez pas, il paraît que cela existe ! On nous a alors montré une carte graphique indiquant où ces « nez » avaient ressenti de mauvaises odeurs autour de l’usine. Certains riverains ont bien essayé de faire comprendre à ces gens du bureau d’études que l’usine était à l’arrêt et que ces « nez » n’avaient pas vécu 12 ans dans un environnement nauséabond mais rien n’y a fait et monsieur Germaux, de Espace environnement, a eu toutes les peines du monde à leur faire comprendre que ce qui était présenté aujourd’hui n’était qu’une lecture du résultat du travail de recherches mené par le bureau d’études et que les riverains pourraient aller critiquer ce travail lorsque l’étude d’incidences sera consultable à la Ville de Mons.

    A ce titre, Monsieur Chevalier a aussi interpellé les gestionnaires d’HYGEA ! Selon le calendrier prévu, cette étude d’incidences sera déposée le 30 juin et consultable 30 jours calendrier… soit au moment où les gens seront en vacances ! « Si vous voulez être pris au sérieux, arrêtez d’utiliser ce genre de méthodes détestables. Vous savez que durant cette période, les gens ne seront pas là, et que par conséquent, bon nombre d’entre eux ne pourront pas réagir ! »

    Les représentants du bureau d’étude ARCEA ainsi que d’HYGEA ont alors fait remarquer que pendant la période du 15 juillet au 15 août l’enquête publique était suspendue et prolongée afin de couvrir une durée totale de 30 jours. Quoi qu’il en soit, la tâche ne sera pas simple pour ceux qui voudront analyser ce document.

    Jean Liénard a aussi fait remarquer que les conditions prévues pour consulter cette étude étaient fort contraignantes. Ce dossier fera environ 500 pages à consulter et à étudier durant les heures d’ouverture des bureaux et il n’y aura qu’un seul exemplaire. Il demande donc qu’il y ait au moins deux exemplaires de prévu.

    Une riveraine a alors ressorti le joli tract qu’ITRADEC avait envoyé à tous les riverains du site en 1999. Elle citait la phrase « aucun déchet ne sera stocké à l’extérieur. Il n’est donc pas possible que les odeurs s’échappent du site » et dénonçait le fait qu’ITRADEC les stockaient depuis des années à l’extérieur. Madame Brunelle reprit la parole pour préciser qu’une fois les nouveaux bâtiments construits, les déchets ne seraient plus stockés à l’extérieur mais que pendant la période transitoire, cette situation continuerait.

    Monsieur Michel CHEVALIER, président de la CCAT (Commission Consultative de l’Aménagement du Territoire) intervint alors pour mettre en garde les responsables de l’HYGEA. A partir du 01 janvier 2013, il interdira formellement tout dépôt extérieur de déchets, période transitoire ou pas !

    Un membre du bureau d’études expliqua enfin la solution technique préconisée pour éviter la dispersion des odeurs du hall de transit des déchets (entendez le bâtiment du centre de tri mais sans les machines de triage) : Mettre le bâtiment en dépression, faire passer l’air dans des bio-filtres ! C’est exactement ce que l’on trouvait dans le tract d’ITRADEC de 1999 et qui n’a jamais fonctionné ! Pour compléter le système, ils préconisent de faire passer l’air sortant des filtres par une station de lavage pour ensuite les propulser dans l’atmosphère au travers d’une cheminée de 8 mètres pourvue d’un propulseur. Bref, c’est un « remake » de ce qui équipait le bâtiment du centre de tri avant qu’il ne brûle… Pas convaincant du tout, même si on ajoute une installation de lavage de l’air
     
  3. Le bruit

    Comme pour les autres points, le bureau d’études a répondu en mode technicien. Des mesures ont été faites à la rue Marie Joyle, à l’avenue Benoîte et sur le site de l’usine. Un riverain demande ensuite pourquoi les concepteurs du projet ont placé l’unité de broyage justement du côté donnant vers les maisons plutôt que du côté de l’autoroute. Monsieur Urbain, d’HYGEA a tenté de donner une réponse mais sans vraiment y parvenir, se contentant de répondre : « c’est un nouveau bâtiment et voilà ! » Il n’a donc convaincu personne, à commencer par lui-même.
     
  4. La gestion des risques.

    C’est une nouveauté par rapport à ITRADEC. Il a été reconnu que l’usine était susceptible de prendre feu et, dès lors, des moyens de prévention seront prévus. BRAVO !

D’autres sujets ont aussi été abordés comme
le problème des mouettes, du trafic, ou de l’analyse des sols mais, moins importants, nous n’en parlerons pas ici.

Enfin, Jean Liénard a conclu en dénonçant, exemple à l’appui, le détournement de démocratie que permet la mise en œuvre des Permis d’exploiter. En effet, le Permis d’exploiter délivré initialement à ITRADEC en janvier 1999 fut, dès janvier 2003, modifié afin de permettre le stockage de déchets ménagers à l’air libre sur le site de l’entreprise, en contradiction avec tous les engagements et promesses précédentes. Modification apportée en totale opacité et sans aucune consultation ni informations des riverains concernés. Aujourd’hui, ni la loi ni les pratiques n’ont changés ! Dès lors, cette procédure est toujours légalement possible.

Comme dit au début, on peut reconnaître à Madame Brunelle une volonté d’apaiser les craintes des riverains mais comme nous le lui avions signalé lors de la réunion préalable du 24 octobre 2011 : « Vous êtes nouvelle mais en reprenant ITRADEC, vous reprenez également son passif, et il est immense » !

Nos conclusions.

  1. L’aspect humain, c’est-à-dire la qualité de vie et la santé des riverains, a de nouveau été complètement nié par les gestionnaires de l’IDEA et les mandataires politiques.
     
  2. Le nouveau projet de gestion des déchets est un recul écologique. Ramener les déchets à Ghislage, pour les broyer (sans les trier) et ensuite les envoyer bêtement dans un incinérateur n’est pas une gestion intelligente et responsable. C’est une ineptie !
     
  3. Sans vouloir critiquer la volonté de bien faire son travail, nous disons que le bureau d’études ARCEA ne nous a pas convaincu, bien au contraire. En fait, leur travail est un travail scientifique et technique. Il manquait, à nos yeux, deux dimensions importantes pour qu’il soit appréciable : la dimension humaine et la dimension historique (celle de l’ère ITRADEC). Or, tout au long de cette réunion, ils ont montré qu’ils ne connaissaient absolument rien du passif et, à aucun moment, leur travail n’a fait apparaître un soupçon d’humanité envers la souffrance et les craintes des riverains et l’aspect passionnel que ce projet provoque.
     
  4. La recette est toujours la même : On crée des nuisances et après, on recherche les meilleures solutions pour en atténuer les effets incommodants sur le voisinage, alors qu’il aurait été plus simple de replacer le facteur humain au centre de la problématique.
     
  5. 5. Les menteurs et les tricheurs sont encore aux commandes. Qui peut croire un instant que le zoning de Ghlin-Baudour est rempli d’entreprises ? C’est un désert économique, oui
     
  6. Winston Churchill disait : Se tromper une fois, c’est une erreur. Se tromper deux fois, c’est une faute impardonnable ! Il est donc temps que les fautifs rendent compte de leurs erreurs mais qui osera demander une commission d’enquête ?
     
  7. Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, il ne fait aucun doute que nous serons à nouveau appelés à saisir le Conseil d’Etat contre les projets de l’IDEA avec un objectif premier qui sera, cette fois, de bloquer toute construction sur le site tant que le Conseil d’Etat n’aura pas statué sur le fond.
     

La seule bonne nouvelle pour les riverains sera donc venue du président de la CCAT qui a très clairement indiqué aux dirigeants d’HYGEA qu’à partir du 01 janvier 2013, plus aucun déchet ne pourra être stocké à l’extérieur.

Le Comité de Défense des Bruyères


invitation d'HYGEA à la réunion intermédiaire d’information du 24 mai 2012

Madame, Monsieur,

Nous avons le plaisir de vous inviter à la réunion intermédiaire d’information.

Cette réunion n’a rien d’obligatoire : La direction d’HYGEA a désiré qu’elle se tienne dans un souci de transparence et d’information. Elle a demandé à Espace Environnement de l’organiser et d’en être le modérateur.

Ce sera l’occasion pour l’auteur d’étude d’incidences et l’auteur de projet d’apporter des réponses aux questions posées lors de la RIP et lors de la visite à Calais et de présenter le projet modifié suivant les recommandations des auteurs d’étude.

Cette réunion d’information se tiendra donc avant le dépôt de la demande du permis unique par HYGEA et l’ouverture de l’enquête publique. C’est lors de celle-ci que vous pourrez donner votre avis sur le projet final.

Cette réunion intermédiaire était prévue vers le 15 février 2012. Les études ont pris plus de temps que prévu, les modifications apportées au projet suite à la réflexion ont été nombreuses.

Sont invités à cette réunion, les participants à la RIP, les participants à la visite à Calais et les riverains membres du comité d’accompagnement.

Cette réunion se tiendra le 24 mai à 19 h sur le site d’HYGEA à Havré.

Vous pouvez demander tout renseignement complémentaire à
  * Espace Environnement : 071 300 300 ou bgermeau@espace-environnement.be ou agalione@espace-environnement.be
  * ou vous rendre sur le site web d’Espace Environnement , onglet « Environnement » « Ecopôle d’Havré ».

16/05
2012

reunion citoyenne du 16 mai à Havré, en présence de Monsieur Elio Di Rupo

Au nom du Comité de Défense des Bruyères, Eric Dubois est intervenu lors de la réunion citoyenne organisée par
le Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Mons ce mercredi 16 mai au château d’Havré.

Monsieur le Bourgmestre,
Comme vous vous en doutez, je vais vous interpeler sur le scandale d’Itradec et sur le futur scandale d’Hygea.

Il y a 15 ans, un homme politique, qui s’était auto-proclamé « expert en environnement», mais qui s’est en fait révélé n’être qu’un menteur et un tricheur, a eu l’idée d’implanter une usine de traitement des déchets non-loin d’ici, en affirmant aux 760 riverains situés dans un rayon de 500m de cette usine qu’ils n’auraient à subir « ni bruits, ni odeurs, ni fumées ».

Cette usine a finalement été construite, au mépris du bien-être de ces riverains, au mépris du projet alternatif citoyen que notre comité de Défense avait déposé et qui a été torpillé par l’IDEA et finalement au mépris de la loi puisque après l’auteur de l’étude d’incidence, après l’avis du CWEDD, c’est le Conseil d’Etat qui nous a finalement donné raison contre Itradec.

Je parlais du « scandale Itradec » parce que, au 21ième siècle, en tant que citoyen, j’estime que c’est un scandale d’avoir gaspillé 40 millions d’euros de finances publiques dans une usine qui, en finalité, n’a jamais fonctionné ! Son objectif était de ne plus envoyer de déchets en décharge ou en incinérateur et, avant de prendre feu, le bilan annuel révélait que 80% des déchets triés finissaient quand-même en décharge. De plus, elle ne devait coûter que 20 millions d’euros et, à force de ne pas fonctionner, elle a coûté 40 millions.

Mais le plus grand scandale de ce projet n’est pas financier ! Non, le plus grand scandale c’est d’avoir osé le placer au cœur des hameaux de Ghislage et du Congo au mépris de la qualité de vie et de la santé des nombreux habitants du coin (je vous le rappelle 760 habitants à l’époque dans un rayon de 500m) ! Le plus grand scandale est donc humain car ces riverains subissent, depuis 12 ans, les odeurs pestilentielles que génère inéluctablement le traitement de 120.000 tonnes de déchets.

J’ai retrouvé un décret de Napoléon 1er, qui date du 15 octobre 1810, et qui « oblige d’éloigner les manufactures aux odeurs nauséabondes ou insalubres des quartiers d’habitations ». Comment imaginer que 200 ans plus tard, des responsables politiques vont encore bafouer le droit élémentaire de chaque citoyen qui est de pouvoir vivre dans un environnement sain ?

Et bien aujourd’hui, en 2012, il y en a encore qui vont oser puisqu’au même endroit, toujours au milieu de ces mêmes habitants, on est en train de nous concocter un projet ITRADEC bis ou ITRADEC au carré puisque en plus de faire transiter les 120.000 tonnes de déchets en les laissant à ciel ouvert, on va, entre autres, broyer des encombrants en prétendant qu’il n’y aura pas de bruit supplémentaire !

C’est donc un nouveau scandale en préparation !

Ce sera un nouveau scandale humain parce que cela créera encore plus de nuisances pour les populations riveraines qui ne savent déjà plus vivre de façon décente chez eux !

Ce sera un scandale financier parce que le nouveau projet fait déjà apparaître des inepties techniques qui ne trouveront pas de solutions, à commencer par le compostage qui ne respectera pas les nouvelles normes européennes et qui donc, ne pourra légalement pas être étalé sur les champs.

Ce sera aussi un scandale politique car, outre le fait que le coût de la gestion des déchets va subir une augmentation encore insoupçonnée aujourd’hui, on va encore investir des sommes folles dans des procédés obsolètes ou technologiquement hasardeux, et qui ne sont en rien une avancée technologique et écologique.

Et ce sera enfin un scandale écologique car pour nous, l’incinération n’est plus une solution acceptable en 2012.

Monsieur le Bourgmestre, Il est temps que les responsables politiques, à commencer par vous, s’occupent sérieusement de ce dossier.

Pourquoi à commencer par vous ?

Nous savons tous que vous êtes très occupé mais vous êtes aussi le premier responsable de la Ville et aussi parce que notre Comité a déjà négocié avec vous dans un autre dossier (la rue des Bruyères à Obourg). Vous aviez alors balayé ce qui avait été imposé de force par votre prédécesseur pour arriver à un nouveau compromis qui cette fois, a donné satisfaction à la Ville, aux Ciments d’Obourg et à la population.

Notre Comité souhaite donc que vous interveniez personnellement dans ce dossier. Notre comité a des propositions citoyennes à faire mais personne ne nous écoute, à commencer par les responsables de l’IDEA, qui torpillent à chaque fois, de façon malhonnête, toutes nos propositions.

On nous a accusé de faire du NIMBY alors que nous, nous disons que ces usines, il ne faut les installer nulle part où il y a des populations riveraines et qu’il y a de la place ailleurs puisque 800 Ha restent libres dans le zoning de Ghlin-Baudour, à cinq minutes d’ici !

Enfin, et j’en terminerai par-là, vous devez savoir que nous sommes bien organisés et que notre objectif est que les riverains retrouvent le bien-être auquel chaque citoyen a droit. Si Hygea, donc l’IDEA persiste à développer ses activités au champ de Ghislage, notre comité utilisera toutes les voies de droit pour bloquer le plus longtemps possible leur développement nuisible.

Ne trouvez-vous pas, Monsieur le Bourgmestre, qu’il soit temps que l’on replace l’humain au centre de ce dossier ?

Je vous remercie de m’avoir écouté.    
E.D.    

14/05
2012
Comité des Bruyères
Rue des Bruyères, 9
7034 OBOURG
Mons, le 14 mai 2012 
  Au Bureau d’études ARCEA
Chaussée de Binche, 30
7000 Mons
Objet : Demande de la société intercommunale HYGEA (ex ITRADEC) concernant
l’obtention d’un permis unique pour une installation de traitement de déchets ménagers.

Madame, Monsieur,



Nous vous adressons ce courrier dans le cadre de la demande de Permis Unique sollicité par l’intercommunale HYGEA, visant la collecte et la gestion des déchets ménagers. Demande pour laquelle vous avez été désignés afin de réaliser l’étude d’incidences sur l’environnement.

De notre côté, nous sommes récemment entrés en contact avec une association française de citoyens qui se trouvent dans une situation similaire à la nôtre. Ils sont confrontés au projet d’une entreprise de traitement de déchets ménagers comprenant une unité de biométhanisation.

Cette association nous a remis un document réalisé par un bureau d’études et de conseil en écologie, le bureau HORIZONS. Il s’agit d’une note qui recense des incidents et accidents survenus entre 1990 et 2011 dans des installations qui produisent du biogaz. Ils se sont produits dans différents types d’industries, notamment dans des unités de traitement d’eaux usées, également dans des papeteries, des entreprises agricoles, et aussi dans des centres de traitement d’ordures ménagères. Pour tous ces événements, le lieu et la date de l’accident sont fournis avec précision.

Il nous semble nécessaire de prendre en compte l’existence de tels risques dans le cadre des activités visées dans la demande de permis introduite par HYGEA.

Nous vous prions de trouver, ci-joint, copie de ce document afin de pouvoir, éventuellement, intégrer ces informations dans le cadre de l’étude que vous réalisez actuellement. Et à partir de ces références, examiner de manière approfondie les causes de ces événements.

Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de notre considération distinguée

  Guy Van Craynest Président
Rue des Bruyères, 9
7034 Obourg
1999 directives Européennes du 26 avril 1999, une obligation de révaloriser les déchets
pour éviter la mise en décharge pour les états membres, d'ou l'idée de créer
Un centre de tri mécanique des poubelles dans la région de Mons et du Centre