Historique
 
Obourg, 24 Janvier 2013  
Le Collège des Bourgmestre et Echevins a pris position dans le projet HYGEA !

C’était peu avant les élections du 14 octobre dernier. Le Comité de Défense des Bruyères avait préalablement rencontré plusieurs échevins pour leur redire tout le mal qu’ils pensaient de l’implantation du projet HYGEA   (qui n’est en fait qu’un projet ITRADEC bis mais en plus grand)   au Champ de Ghislage entre Havré et Obourg.

Notre principale critique, la même depuis près de 20 ans, est et reste le choix du site.

Nous n’avons jamais dit « Allez mettre cela chez d’autres » mais « il faut mettre ce genre d’industries dans un zoning industriel, pas au bout des jardins de la population, où qu’elle soit ! »

Nous avons reçu une oreille attentive. Les échevins que nous avons rencontrés ne nous ont jamais contredits lorsque nous affirmions que les responsables historiques d’ITRADEC avaient commis une lourde erreur en s’entêtant à construire cette industrie au Champ de Ghislage. Ces échevins sont conscients des graves conséquences que cette décision stupide a entraîné et entraînera pour le bien-être des riverains.

Mais s’ils partagent pleinement nos inquiétudes face au nouveau projet, leur rôle consiste aussi à veiller à éviter des gaspillages financiers. Or, des gaspillages financiers, les gestionnaires d’ITRADEC n’ont fait que cela depuis le début, au point qu’en décembre 2011, ils ont tenu la vedette dans l’émission de la RTBF intitulée « On n’est pas des pigeons » consacrée aux travaux inutiles…

Pour rappel, près de 40 millions d’euros de deniers publics ont été gaspillés par quelques politiciens locaux qui se targuaient d’être des « spécialistes » en traitement des déchets et qui assuraient à la population riveraine qu’ils n’auraient à subir « ni bruit, ni odeurs, ni fumées »…

Aussi, c’est clairement que les Echevins nous ont dit qu’ils n’approuvaient pas ce projet « au Champ de Ghislage » mais qu’avec l’argent qui avait déjà été investi sur le site, notre revendication principale étant le déplacement du site dans un zoning industriel avait « économiquement » peu de chance d’être suivie par les responsables politiques actuels.

Le Comité de Défense des Bruyères a tenu compte de cette remarque. Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises pour « adapter économiquement » notre combat en recherchant une solution en tenant compte de cet aspect et nous sommes retournés les voir avec une nouvelle proposition.

Les seules installations sur le site actuel qui ont encore une certaine valeur sont les installations de bio-méthanisation. Tout le reste est à construire et donc, fera l’objet d’investissements futurs. Nous leur avons alors proposé de maintenir ces unités de bio-méthanisation en place, de maintenir la filière de traitement de déchets verts sur place et de construire le reste des nouvelles installations dans un endroit mieux approprié, à savoir un zoning industriel éloigné de toute habitation. Cela est faisable puisque le traitement des déchets verts est indépendante des autres types de déchets collectés.

Cette nouvelle proposition a le double avantage de réutiliser une partie des installations existantes et de limiter les nuisances futures qu’un tel projet, dans sa globalité, aurait généré !

Nous pouvons dire que cette proposition a été bien acceptée par les autorités communales. Cette solution apparaît tout-à-fait envisageable par les autorités communales malheureusement, ce ne sont pas elles qui décident. Elles ne font que remettre un avis au ministre qui lui, prendra sa décision.

Et cet avis a été rendu en octobre dernier. Quel est-il ?
Il n’est ni favorable, ni défavorable. On pourrait s’en étonner ou s’en offusquer ou encore trouver cela facile…

Ceci dit, Le Comité des Bruyères estime, pour sa part, que c’est une première victoire puisque, il y a 20 ans, pour le premier projet, la Ville avait rentré un avis totalement favorable or, aujourd’hui, fort de l’expérience ITRADEC mais tenu par des contraintes budgétaires, ce n’est plus un oui !

On constate également que cet avis fait, à plusieurs reprises, référence à la situation historique de l’échec d’ITRADEC et des conséquences néfastes que cette industrie a déjà fait subir aux riverains.

On peut constater également que la Ville indique clairement qu’en cas de délivrance du permis d’urbanisme, elle imposera des exigences particulières concernant toute une série de remarques qui se retrouvent dans les courriers qui ont été envoyés par les riverains et Comité de Défense, en réponse à l’étude d’incidences. Bien entendu, ces remarques sont secondaires par rapport à notre objectif premier mais c’est un élément qui démontre que la Ville mesure tout le danger pour la population riveraine à accueillir le projet HYGEA sur l’ancien site d’ITRADEC.
En définitive, Ce « ni oui ni non » de la part du Collège à majorité socialiste peut clairement se traduire par
  un « attention danger ! » à l’attention d’autres représentants socialistes de l’IDEA, bien plus puissants et bien plus sournois et qui sont à nouveau porteur d’un projet monstrueux pour les populations riveraines du site